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Hymne à Boudiaf

D lesnin teffɣeḍ tamurt
Tnufqeḍ tugiḍ leɣlaḍ
Dg-ek yark° i neṛğa ttbut
B-b°ayen hemjen wiyaḍ
Teḥlelli-d deffir-ek lmut
Bb°in-tt-id widen ur tuṛğaḍ
Ay at lḥif xas cfut
D kenwi i d-yuğğewn ccyaḍ
Awah awah a tuğğal
Ṛuḥen-aɣ yergazen ur nuklal


Ssaweln-ak wat ttindar
Γer tegnitt n ddiq qerrḥen
Asmi k-id-necden s annar
Ur tḥezzebḍ i iṛejjaqen
I tmurt ssefsin amrar
Tezder di temda lqayen
S uqerruy i temḥezwar
Leğnas deg-s a ttnezzihen
Awah awah a tuğğal
Ṛuḥen-aɣ yergazen ur nuklal


Tufiḍ-d tamurt tenneqlab
Tefreq tṛuḥ d iḥricen
Wa ijebbed iqqar nek d aεṛab
Ulac wi di-d-yezwaren
Ma d at t-tmira d nniqab
Ttgallan ur s-ḍliqen
Swejden-d yum n lḥisab
I yemdanen i ten-ixulfen
Awah awah a tuğğal
Ṛuḥen-aɣ yergazen ur nuklal


Ismi-k deg umezruy yella
Lğil d-iteddun a t-yaf
Tizzelgi ur tettdum ara
Xas akka izedɣ-aneɣ zzεef
Lezzayer at-teḥlu am wassa
Tamusni a d-tger ixulaf
Tneğṛeḍ-d iswi i ccetla
Tura steεfu a Mass Buḍyaf

Hymne à Boudiaf

Depuis tant d'années loin de ton pays !
Tu t'insurgeas, refusant la tyrannie.
De toi, nous attendions la clarté nouvelle
Sur ce que les malfaisants ont englouti,
Mais derrière toi, la mort avait surgi,
Guidée par des traîtres imprévisibles.
Misérables, qu'il vous en souvienne,
C'est vous qui avez allumé le brasier.
Hélas ! Hélas ! Tristes veuves !
Nous sont arrachés des hommes qui ne méritaient pas la mort.

Les comploteurs t'avaient appelé
Sur cette aire de terrible oppression.
Ils t'avaient invité sur un champ en friche,
Tu y vins insouciant des touffes d'orties.
Ils dénouèrent les liens de notre patrie,
Elle sombra dans une mare sans fond.
Elle s'enfonçait la tête la première,
Les nations contemplaient son engouffrement.
Hélas ! Hélas ! Tristes veuves !
Nous sont arrachés des hommes qui ne méritaient pas la mort.

Tu as trouvé le pays soumis aux ravages:
Il est déchiré, parti en lambeaux.
Les uns s'exaltent: nous sommes arabes,
Et nul ne nous a ici précédés.
Quant aux obscurantistes et à leurs comparses,
Ils ont juré de ne jamais renoncer.
Ils aiguisent le Jugement dernier
Contre ceux qui affrontent leurs desseins.
Hélas ! Hélas ! Tristes veuves !
Nous sont arrachés des hommes qui ne méritaient pas la mort.

Ton nom est entré dans l'Histoire,
Les générations futures le trouveront,
Ce temps de souffrance n'est pas pour toujours,
Bien qu'aujourd'hui la fureur nous embrase.
L'Algérie se relèvera de son mal;
La connaissance donnera des bourgeons;
Tu as frayé la voie à la dignité de notre peuple
A présent, sois en paix, honorable Boudiaf.

De Abane à Boudiaf, combien de crimes orchestrés ! Krim, Khider et autres... Laisserons-nous cette terre ancestrale aux mains de ces tristes sires qui l'ont plongée dans le chaos ? Ou entre les griffes de ces lâches illuminés ?

Traduction et adaptation par Yalla Seddiki - Mon nom est combat.

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